Déjà 6 ans que le petit taureau, nous a quitté.....
Publié le 10 Décembre 2010
«Qu'il est loin mon pays, qu'il est
loin.»…
Claude Nougaro, la classe, ce petit bonhomme, j’ai eu la chance de l’applaudir, une dernière fois ( je l’avais déjà rencontré sur Lille ) à la
salle Léo Ferré d’Aulnoye-Aymeries en 1989.
Cette petite salle de 600 personnes bourrée comme jamais ! Des bus venus de Valenciennes et de Belgique me font penser que la sécurité n’était pas à l’ordre du jour…
Magnifique dans son costume noir et son pianiste ( il y rodait un récital avant Paris )…
Vous avez remarqué que tous les grands artistes choisissent, avec quelques appréhensions, le Nord pour « dépuceler » leur nouveau spectacle ( c’est quand même pas pour rien ).
Deux heures trente d’un moment
magique que nous a offert ce toulousain qui nous a quittés le 4 mars 2004 à l’âge de 74 ans.
Entre chaque chanson, un petit mot pour se raconter avec sa voix atypique et chantante ( Ils doivent être heureux les occitans ).
Fils de chanteur d’opéra. Ses premiers pas dans le cruel monde artistique, il les fit à Paris en 1953 (du côté de Montmartre au Lapin agile – créé en 1860 pour la petite histoire )…
Mais, il dût attendre 1958, pour que certains grands noms de la chanson, comme Salvador, lui écrivent des textes solides…
En 1962, il se décide à chanter ses propres œuvres : Une petite fille et Cécile ma fille qui le firent connaître du grand public.
Suivent alors d’autres succès : Le jazz et la java, tu verras….
En 1980, il part pour New-York et enregistre sur place son fameux album :
Nougayork.
En 2002, il quitte momentanément le chant, pour monter des fables de la fontaine.
Il scande sa prose poétique, avec son accent haché, articulé... Bref, un gymnase des mots ! Ce sera sa dernière tournée en France…Il s’éteint pour notre plus grande tristesse le 4 mars 2004…6 ans déjà ! Que le crabe l’a emporté !
Tu es toujours parmi nous !
Le petit taureau, comme on l’appelait, avait deux passions : le Jazz et sa ville natale, Toulouse la rose !
Armstrong
Armstrong je ne suis pas noir
je suis blanc de peau.
quand on veut chanter l'espoir
quel manque de pot.
oui j'ai beau voir
le ciel L'oiseau
Rien rien
rien ne luit là haut
les anges zéro
je suis blanc de peau.
Armstrong tu te fends la poire
On voit toutes tes dents.
Moi, je broie plutôt du noir
Du noir en dedans.
Chante pour moi ,
louis oh oui
Chante, chante
Chante ça te tient chaud.
J'ai froid oh moi
Qui suis blanc de peau
Armstrong la vie quelle histoire
C'est pas très marrant,
Q'on l'écrive blanc sur noir
ou bien noir sur blanc
on voit surtout du rouge du rouge
sang, sang
sans trèves ni repos.
Qu'on soit, ma foi
Noir ou blanc de peau
Armstrong, un jour tôt ou tard
On est que des os
Est-c'que les tiens seront noirs
Ce s'rait rigolo
Allez Louis, alléluia
Au-delà de nos oripeaux
Noirs et blanc sont ressemblants
Comme deux gouttes d'eau.
Bonne écoute….et à bientôt…
"Une petite fille en pleurs"
Nougaro, Nous chante son Toulouse...